Synode en Allemagne : en avant toute !
mais aussi deux nouveaux évêques pour la France
Synode en Allemagne : en avant toute !
Une nouvelle étape du chemin synodal allemand a eu lieu début février, avec la tenue de la 3e assemblée synodale. Dès avant les votes, des cardinaux avaient eu l’occasion d’exprimer leurs avis sur certaines des questions abordées. Le 2 février, le cardinal Marx, évêque de Munich, se prononçait ainsi en faveur du mariage des prêtres : « Je me demande si [le célibat sacerdotal] doit être posé comme une condition de base pour chaque prêtre. […] Pour beaucoup de prêtres, ce serait mieux s’ils étaient mariés ». Le même jour, le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich affirmait : « Je crois que le fondement sociologique-scientifique à la base de cet enseignement [sur les relations homosexuelles] n’est plus adéquat ».
À la lumière de ces déclarations, on comprend les résultats de l’assemblée de début février. Sans surprise, les délégués préconisent une révision générale de l’enseignement de l’Église sur le mariage et la sexualité. Ils désirent aussi une « réévaluation » de l’homosexualité, qui ne peut en aucun cas empêcher d’accéder au sacerdoce ou à un travail dans une structure ecclésiale.
Parmi les autres thèmes abordés, mentionnons aussi l’accès des femmes au sacrement de l’Ordre et la participation des laïcs à l’installation des évêques. Selon les organisateurs – la conférence épiscopale allemande et le Comité central des catholiques allemands – la méthode de travail de l’Assemblée manifeste que la synodalité fonctionne : laïcs et évêques discutent ensemble et construisent démocratiquement les textes qui guideront l’action des pasteurs allemands ces prochaines années pour que naisse un nouveau visage de l’Église, plus en phase avec les problèmes de l’homme d’aujourd’hui.
Mais ce visage sera-t-il encore le reflet du Christ ? Il semble en tout cas bien absent des discussions, au point de provoquer l’inquiétude de certains évêques allemands ou étrangers : le 22 février, le président de la conférence épiscopale polonaise faisait part à son homologue allemand de son inquiétude quant à la direction prise par le chemin synodal. C’est donc bien l’unité de la foi de l’Église qui est en jeu.
Deux nouveaux évêques pour la France
Le 11 février, Mgr Antoine Hérouard était nommé archevêque de Dijon. Ordonné prêtre en 1985, il était, depuis 2017, évêque auxiliaire de Lille et, depuis 2019, délégué apostolique pour le sanctuaire de Lourdes.
Le 16 février 2022, le pape François a nommé le père Yves Baumgarten évêque du diocèse du Puy- en-Velay. Ordonné prêtre pour l’archidiocèse de Lyon en 2004, le père Baumgarten a été vicaire général du diocèse de Lyon de 2014 à 2020, puis curé des paroisses du Nord-Roannais.
La France métropolitaine compte 94 diocèses, dont 5 sont vacants : Tarbes-Lourdes, Metz, Rodez, Grenoble et Paris. Par ailleurs, trois évêques ont fêté ou fêteront d’ici fin avril leurs 75 ans, âge auquel ils doivent présenter leur démission au Saint Père : Mgr Marceau (Nice) ; Mgr Boivineau (Annecy) et Mgr Carré (Montpellier). Prions pour obtenir de saints pasteurs !
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Auteur : Cyclotron > ici le lien
Auteur Sultan Edijingo > ici le lien
Source Mazur/catholicnews.org.uk > ici le lien